FAQ

La foire aux questions qui suit a vocation à apporter un maximum de réponses aux questions que vous êtes susceptible de vous poser sur l’examen professionnel fédéral de mécanicienne et de mécanicien de locomotive (ci-après désigné «l’examen»). Destinée en premier lieu aux mécaniciennes et mécaniciens de locomotive, elle est également utile aux personnes chargées de la conduite ou de la gestion du personnel.

Si vous ne trouvez pas les réponses à vos questions dans ce document, le secrétariat d’examen se fera un plaisir de vous renseigner.

L’essentiel en bref

QuestionRéponse
L’examen est-il obligatoire pour le personnel des locomotives?Non, l’examen peut être passé librement. L’admission relevant de la souveraineté policière reste quant à elle soumise aux directives de l’Office fédéral des transports (OFT).
Quel est le contenu de l’examen professionnel fédéral de mécanicienne et de mécanicien de locomotive?Le contenu de l’examen est fidèle au principe selon lequel un examen professionnel fédéral évalue les compétences opérationnelles types. Il met l’accent sur l’expérience professionnelle et la capacité de réflexion. Le savoir empirique et le savoir implicite* sont explicités de manière à pouvoir être mesurés.

Le rapport de réflexion, qui correspond à la partie écrite de l’examen, est élaboré sur la base des instruments définis dans le modèle d’examen. Les travaux écrits sont rédigés de façon autonome en amont de l’épreuve orale. Tous les documents élaborés (présentations de travaux, grilles de compétences et contrôle de la disposition) sont joints au rapport de réflexion sous forme d’annexes.

Les experts évaluent les travaux écrits et s’en servent notamment pour l’entretien professionnel à suivre (épreuve orale).

* De façon simplifiée, le savoir implicite, ou la connaissance tacite, correspond à ce que l’on connaît sans pouvoir l’exprimer, à ce que l’on sait faire sans pouvoir expliquer comment; la compétence renferme un savoir implicite et l’on n’a pas les mots pour décrire cette compétence ou la transmettre verbalement. (Source: Wikipédia)

En quoi la présentation de travaux consiste-t-elle?La présentation de travaux permet de réfléchir de manière structurée aux enseignements personnels tirés d’un événement. Vous trouverez de plus amples informations à ce sujet dans la directive relative au règlement d’examen ainsi que dans le guide concernant l’examen.

En quoi les grilles de compétences consistent-elles?Les grilles de compétences permettent de réfléchir aux compétences personnelles et de procéder à une autoévaluation. Il s’agit de recenser les points forts et les points faibles dans les différents domaines de compétences opérationnelles. Une grille est établie pour chacun de ces domaines.

Vous trouverez de plus amples informations à ce sujet dans la directive ainsi que dans le guide concernant l’examen.

En quoi le contrôle de la disposition consiste-t-il?Le contrôle de la disposition permet de consigner l’attitude et la motivation personnelles, qui sont ensuite évaluées. Cette évaluation permet de tenir une réflexion sur les propres dispositions/valeurs.

Vous trouverez de plus amples informations à ce sujet dans la directive ainsi que dans le guide concernant l’examen.

Quel est le coût de l’examen et quand a-t-il lieu?Le candidat doit s’acquitter d’une taxe d’examen, dont le montant est communiqué au moment de la publication de l’examen (annonce des dates) sur le site Internet www.vhbl-afsm.ch. La taxe d’examen s’élève actuellement à CHF 1’200.–.
Les frais d’examen sont-ils à ma charge?En principe, le candidat assume lui-même les frais d’examen. L’employeur peut toutefois lui proposer une participation en lui remboursant une partie de la taxe d’examen.
Pourquoi la taxe d’examen n’est-elle pas prise en charge par la Confédération?La Confédération finance l’examen professionnel fédéral à hauteur de 60%. Cela signifie que la taxe acquittée par les candidats ne couvre qu’une partie des frais effectifs.
Dans quelles langues l’examen sera-t-il proposé?L’examen sera proposé dans les langues officielles (allemand, français, italien), possiblement à différentes dates.
Dans un monde du travail de plus en plus tourné vers le numérique et l’automatisation, un examen professionnel fédéral a-t-il encore une utilité?Oui, sans aucun doute. La profession de mécanicienne et de mécanicien de locomotive n’a cessé d’évoluer depuis sa création. L’examen s’adapte en permanence et intègre les nouveautés au gré de ces évolutions.
Comment l’examen professionnel fédéral est-il ancré dans le système suisse de formation?La possession d’un brevet fédéral permet d’obtenir un diplôme postgrade dans une école supérieure (ES) ainsi que divers examens professionnels supérieurs (diplômes fédéraux).
Dans certains cas, il est également possible d’intégrer une haute école spécialisée (HES) ou de décrocher un Certificate of Advanced Studies (CAS).

En comparaison, l’examen de capacité OFT n’est pas intégré dans le système de formation et n’a donc aucune valeur au sein de ce système.

Qui a accès aux documents sur lesquels j’ai travaillé pendant l’examen?La commission d’examen et les experts traiteront les documents préparés de manière strictement confidentielle.

Conditions d’admission à l’examen professionnel fédéral

QuestionRéponse
Quelles sont les conditions d’admission et où sont-elles énoncées?Pour pouvoir se présenter à l’examen, le candidat doit avoir suivi un apprentissage sanctionné par un certificat fédéral de capacité (CFC) ou posséder une maturité. Il doit en outre justifier d’au moins deux années d’expérience professionnelle en tant que mécanicien conformément au profil de la profession défini dans le règlement d’examen.

Les personnes possédant une attestation fédérale de formation professionnelle (AFP) ou une qualification équivalente doivent justifier d’au moins quatre années d’expérience professionnelle.

Les conditions d’admission détaillées sont énoncées dans le règlement d’examen (chiffres 3.2 «Inscription» et 3.3 «Admission»), ainsi que dans la directive correspondante (chiffre 2 «Procédure administrative»).

Comment calculer la durée de l’expérience professionnelle si je travaille à temps partiel?L’expérience professionnelle requise conformément au profil de la profession est définie pour un temps plein. En cas d’activité à temps partiel, la durée de la pratique professionnelle nécessaire augmente proportionnellement.

Exemple de calcul pour les participants devant justifier de deux ans de pratique professionnelle: 24 mois à 100% = 2400%. Un-e mécanicien­ne travaillant à 50% doit donc avoir exercé au total durant quatre ans: 48 mois à 50% = 2400%.

Quelle est la différence entre un apprentissage professionnel et un examen professionnel fédéral?Un apprentissage professionnel est sanctionné par un certificat fédéral de capacité (CFC). Il relève de la formation professionnelle initiale, et donc du degré secondaire II au sein du système de formation. L’admission à un examen professionnel fédéral nécessite d’avoir achevé un apprentissage avec succès, c’est-à-dire de posséder un CFC ou une maturité. Appartenant à la formation professionnelle supérieure, l’EP est un examen du degré tertiaire.
Puis-je passer l’examen sans posséder d’apprentissage professionnel (CFC) ou de maturité?Une admission est possible dans des cas exceptionnels, si les diplômes obtenus et l’expérience professionnelle sont considérés comme équivalents aux conditions fixées. Ce peut être le cas notamment avec des diplômes étrangers.
Qui prend la décision concernant l’admission à l’examen?La décision concernant l’admission revient à la commission d’examen, de même pour la délivrance du brevet fédéral.
Les diplômes étrangers sont-elles prises en compte pour l’admission à l’examen final?Dans le cas de diplômes étrangers, un certificat d’équivalence du SEFRI ou de l’autorité compétente doit être disponible au moment de l’inscription à l’examen afin qu’ils puissent être pris en compte.

Informations diverses à l’intention des mécaniciennes et mécaniciens de locomotive

QuestionRéponse
À quels mécaniciennes et mécaniciens de locomotive l’examen professionnel fédéral s’adresse-t-il?L’EP s’adresse aux mécanicien-ne-s de locomotive des catégories B/B100/B80 selon l’ordonnance du DETEC sur l’admission à la conduite de véhicules moteurs des chemins de fer (OCVM), qui conduisent en premier lieu des trains du service de ligne sous leur propre responsabilité et dont le profil de la profession correspond à la description contenue dans le règlement d’examen.
Que m’apportera l’examen professionnel fédéral?Les mécanicien-ne-s de locomotive des catégories B/B100/B80 selon l’OCVM assurant en premier lieu un service de ligne sous leur propre responsabilité suivent actuellement une formation spécifique auprès d’une entreprise de transport ferroviaire (ETF). Celle-ci est sanctionnée par un examen de capacité sous l’égide de l’OFT. Il s’agit d’une admission relevant de la souveraineté policière (comparable au permis de conduire pour les automobilistes) qui ne constitue pas un diplôme reconnu dans le cadre du système de formation.

L’examen professionnel fédéral permet d’ancrer la profession dans le système de formation et d’obtenir ainsi un diplôme de formation professionnelle supérieure reconnu au niveau fédéral.

Quel est l’intérêt de l’examen professionnel fédéral?L’examen offre notamment les avantages ci-après.
• Proposer une qualification reconnue pour la profession (intégrée au système de formation) et un accès à de nombreuses offres de formation continue.
• Permettre l’obtention d’un brevet fédéral d’une durée de validité illimitée, ce qui présente un intérêt en particulier pour les mécaniciennes et mécaniciens déclarés inaptes à la conduite pour des raisons médicales.
• Stimuler la capacité de réflexion du personnel des locomotives, pour une sécurité et une qualité accrues bénéfiques à tous (clientèle, ETF et personnel lui-même).
• Proposer une mesure pour remédier à la pénurie de personnel spécialisé.
• Soutenir la gestion des évolutions actuelles et futures.
• Accroître la compétitivité du personnel des locomotives sur le marché de l’emploi.
À quelles formations continues ai-je accès après la réussite de l’examen?La détention d’un brevet fédéral (BF) permet aux mécanicien-ne-s d’obtenir un diplôme postgrade dans une école supérieure (ES) ainsi que de passer divers examens professionnels supérieurs (diplômes fédéraux). Dans certains cas, il est également possible d’intégrer une haute école spécialisée (HES) ou de décrocher un Certificate of Advanced Studies (CAS).
Puis-je continuer à exercer ma profession si j’échoue à l’examen professionnel fédéral?Oui. L’admission relevant de la souveraineté policière reste soumise aux directives de l’Office fédéral des transports (OFT).
Puis-je repasser l’examen?En cas d’échec, l’examen peut être repassé deux fois au total.
Où l’EP se déroule-t-il?L’examen aura lieu sur des sites centraux bien desservis.
Qui sont les experts aux examens?Les experts sont nommés par la commission d’examen, qui répond également de leur formation et de leur perfectionnement. Les experts en charge de l’EP sont subordonnés à la commission d’examen, et non à l’OFT.
Comment puis-je me préparer à l’examen?Un candidat qui possède une solide expérience professionnelle et s’interroge sur sa pratique professionnelle en faisant preuve d’autocritique remplit les conditions déterminantes pour réussir l’EP. La directive décrit les exigences liées à l’examen. Le guide concernant l’examen présente le déroulement détaillé de l’examen. Un cours préparatoire n’est pas obligatoire, mais peut être un complément utile à la préparation.
Dois-je suivre un cours préparatoire ou d’autres formations avant l’examen?Non, le règlement d’examen régit uniquement l’examen, et pas la formation. L’examen professionnel fédéral de mécanicienne et de mécanicien de locomotive est un examen dit «classique», et non modulaire. Dès lors, aucun examen de module ne doit être passé au préalable. Un cours préparatoire n’est pas obligatoire, mais peut être un complément utile à la préparation.
Si un cours préparatoire est proposé, quel sera son coût et qui devra le payer?Les prestataires privés d’éventuels cours préparatoires publieront les tarifs. Les frais seront à la charge du candidat. La Confédération lui en remboursera une partie à titre de soutien financier. Les prestataires vous fourniront de plus amples informations à ce sujet.
Après le passage de l’examen, qui décide de délivrer le brevet fédéral?La décision concernant l’admission revient à la commission d’examen, de même pour la délivrance du brevet fédéral.
Quel volume horaire les différentes parties de l’examen représentent-elles (hors cours préparatoires éventuels)?Le volume global représente environ 45-60 heures, mais peut fortement varier d’une personne à une autre.

Informations diverses à l’intention des supérieurs et des collaborateurs chargés de la gestion du personnel

QuestionRéponse
Les entreprises employant les collaborateurs candidats à l’examen ont-elles des charges à assumer dans ce cadre?Différentes pièces doivent être présentées en vue de l’admission à l’examen, ce qui représente une certaine charge administrative pour l’ETF employant le candidat, d’autant plus si elle lui apporte un soutien (p. ex. financier) dans le cadre de l’examen.
Quels sont les justificatifs à présenter?Les pièces requises sont énumérées dans le règlement d’examen (chiffres 3.2 «Inscription» et 3.3 «Admission»), ainsi que dans la directive correspondante (chiffre 2 «Procédure administrative»).

Un aide-mémoire concernant l’inscription et l’admission sera mis en ligne sur le site Internet www.vhbl-afsm.ch avant la première session d’examen.

Y a-t-il lieu de consigner la réussite à l’examen et la délivrance du brevet fédéral?L’Office fédéral de la statistique (OFS) recense régulièrement les diplômes les plus élevés obtenus par les collaborateurs. Il est toutefois utile aux entreprises d’effectuer un enregistrement proactif dans le cadre de la relève en interne.
Quelles sont les obligations des employeurs?Étant donné que l’examen peut être passé librement, les employeurs n’ont pas d’obligations explicites. L’admission relevant de la souveraineté policière reste soumise aux directives de l’Office fédéral des transports (OFT).

Dans toute la mesure du possible, les collaborateurs souhaitant passer l’examen doivent être soutenus dans leur démarche. En outre, l’association responsable VHBL-AFSM apprécierait qu’au sein de la branche, les collaborateurs soient incités à s’engager en faveur de l’organisation des examens, et qu’ils soient soutenus en ce sens.